Le mot « urbain » est au goût du jour. On l’entend sur presque sur toutes les lèvres écologiques. Pourquoi n’en profiterions-nous pas aussi et ne parlerions-nous pas à notre tour de cosmétiques urbains? Je vous offre l’occasion d’en discuter aux cours des samedis 13 ou 20 octobre prochain ou aux cours du jeudi 18 octobre.
On les qualifiera de cosmétiques urbains parce qu’on peut récolter dans notre milieu de vie urbaine, près des trottoirs, sous la galerie ou carrément dans l’asphalte, les plantes qui conféreront aux huiles végétales choisies pour fabriquer les cosmétiques des vertus médicinales exceptionnelles. Plus la plante aura eu de la difficulté à croître dans son milieu plus elle sera efficace et plus ses propriétés actives seront importantes. En ville, par exemple, on peut récolter et apprivoiser le plantain (plantago major) qu’on transformera de différentes façons afin qu’il devienne un composant privilégié des cosmétiques urbains. Le jus de plantain, extrait à l’extracteur à jus ou au mélangeur électrique puis filtré, servira à l’élaboration des crèmes hydratantes et des savons. Les feuilles de plantain, délicatement hachées et revenues quelques minutes dans le saindoux, seront la base d’une pommade de plantain efficace pour soigner les brûlures et les petits bobos. En infusion, le plantain deviendra une lotion tonique efficace contre les affections de la peau en général. Les feuilles fraîchement cueillies, hachées et infusées quelques semaines dans l’huile d’olive extra-vierge seront un composant haut de gamme d’une bonne crème hydratante.
Les méthodes, simples et efficaces, sont « urbaines » depuis des millénaires. On n’invente rien, on ne fait que continuer la transformation des plantes pratiquée par des générations avant nous.
C’est le triste mois dédié au cancer du sein « une désolante marchandisation de la compassion » selon Fabien Deglise. Évitons le rose et les produits dérivés et n’encourageons pas le culte du superficiel « qui permet à ce type de campagne qui carbure au factice et aux demi-vérités de se développer (…) », selon Barbara Brenner, activiste américaine. La compagnie Revlon figure parmi les principaux commanditaires de la Course à la vie CIBC de la fondation canadienne du cancer du sein, tout comme Avon et Pharmaprix. Or, une quarantaine de ses produits de beauté contiendraient des ingrédients préoccupants, voire potentiellement cancérigènes selon Skin Deep.
Les samedis 13 octobre ou 20 octobre, au choix, et le jeudi 18 octobre, on reparlera des cosmétiques urbains lors des cours sur l’art de fabriquer le savon et sur la fabrication des produits de soin. Vous aurez davantage d’informations sur le site sous l’onglet « cours ».
Ton autre commentaire, au sujet du plantain, est arrivé dans les indésirables. J’ignore pourquoi. Mais il est important. Je voulais bien sûr parler du plantain majeur, celui qu’on piétine à tire larigot. J’ai corrigé le nom sur la page web et sur facebook. C’est le fruit d’une distraction.
Merci de ton intervention au sujet des commanditaires des campagnes au sujet du cancer du sein. C’est très pertinent comme point de vue. J’adhère.